MinPlan & CAD : Guylain Nyembo reçoit les projections économiques 2025-2029 pour orienter la stratégie de la RDC
MinPlan & CAD : Guylain Nyembo reçoit les projections économiques 2025-2029 pour orienter la stratégie de la RDC








Dans une note de synthèse sur les perspectives économiques 2025-2029, présentée jeudi 27 mars, au Vice-premier ministre, ministre du Plan et de la Coordination de l’aide au développement, Guylain Nyembo, dont Inter Congo Média a prit connaissance, la RD Congo amorce une phase de transition économique, marquée par une croissance plus modérée en 2025, mais aussi par un renforcement de la diversification de son économie.
Porté par le Secrétariat technique du Comité permanent de cadrage macroéconomique (CPCM), ce document stratégique qui servira de base à l’élaboration de la loi des finances rectificative 2025, offre des projections intermédiaires sur les principaux indicateurs macroéconomiques, en attendant la conclusion des discussions avec le Fmi dans le cadre de la première revue du nouvel accord de la Facilité Élargie de Crédit (FEC), dont les échanges devraient permettre de valider sur la base des réalisations à fin mars, un cadrage macroéconomique consensuel entre la Rdc et le Fmi.
Ralentissement de la croissance en 2025, un défi à surmonter

Les prévisions économiques présentées par le CPCM, indiquent que « la croissance du PIB devrait ralentir à 5,1 % en 2025, après une performance estimée à 6,7 % en 2024 ; une décélération principalement due, à un affaiblissement du secteur minier, traditionnel moteur de la croissance congolaise. La progression du PIB des industries extractives devrait chuter de 12,5 % en 2024 à 7,1 % en 2025, une baisse attribuable à l’absence de nouveaux projets majeurs dans l’exploitation minière ».
Les experts économiques constatent, par ailleurs, que les grands projets ayant atteint leur pleine capacité de production, la dynamique de croissance du secteur ne sera pas suffisante pour maintenir le rythme observé ces dernières années. Cette situation met en évidence la nécessité d’accélérer la diversification économique pour réduire la dépendance de la Rdc aux ressources minières.
Selon les mêmes prévisions, entre 2026 et 2029, la croissance économique globale devrait poursuivre un rythme moyen de 4,9 %, traduisant une phase de consolidation et d’ajustement structurel.
Un secteur hors mines en plein essor : moteur de résilience

Cependant, face à la baisse d’intensité du secteur minier, le PIB hors mines affiche des signes de résilience et de dynamisme, enregistrant une croissance de 3,8 % en 2025, contre 3,1 % en 2024.
Cette performance, indique le document de CPCM, repose sur plusieurs secteurs clés de l’économie congolaise, principalement « le Bâtiment et les Travaux Publics (BTP) : en hausse à 5,2 % en 2025 contre 4,9 % en 2024, sous l’impulsion des investissements dans les infrastructures publiques et privées ; les secteurs de l’électricité, l’eau et gaz : enregistrent une progression significative à 2,9 % en 2025, contre 0,8 % en 2024, grâce aux efforts de modernisation des infrastructures énergétiques ; ainsi que les services marchands : qui affichent une reprise notable avec une croissance de 3,8 % en 2025, contre 1,8 % en 2024, soutenue par l’essor du commerce et des services numériques ».
Cela laisse présager qu’entre 2026 et 2029, la dynamique devrait s’accélérer, avec une croissance moyenne de 6,6 % du PIB hors mines, marquant une transformation progressive de l’économie congolaise.
Perspectives et enjeux pour une croissance durable

Alors que 2025 s’annonce comme une année de transition, les prévisions économiques mettent en évidence la nécessité de renforcer les investissements dans les secteurs stratégiques pour soutenir une croissance durable.
Ce qui fait que le Comité permanent de cadrage macroéconomique dans sa conclusion, estime que « l’avenir économique de la Rdc dépendra de sa capacité à maintenir un cadre macroéconomique stable, à favoriser les investissements productifs et à accélérer les réformes structurelles. Et la diversification amorcée doit être consolidée à travers des politiques économiques adaptées et un engagement fort en faveur du développement des infrastructures et de nouvelles technologies ».
Le cabinet du Vpm Nyembo, estime pour sa part que « si les défis restent nombreux, les bases d’une transformation économique solide sont en place. Avec une approche proactive et des choix stratégiques appropriés, la Rdc pourrait amorcer un nouveau cycle de croissance inclusif et résilient ».