Rentrée parlementaire en RDC: Sama Lukonde appelle aux sanctions des auteurs des crimes commis sur le sol Congolais
Rentrée parlementaire en RDC: Sama Lukonde appelle aux sanctions des auteurs des crimes commis sur le sol Congolais
En République Démocratique du Congo, le président de la Chambre haute du parlement, Jean-Michel Sama Lukonde, a exigé, lundi 16 septembre à l’ouverture de la session ordinaire du parlement, des sanctions appropriées à l’encontre des auteurs des crimes d’agression et de guerre, crimes contre l’humanité et de génocide commis en RDC.
« Nous exigeons des sanctions appropriées à l’encontre des responsables des crimes d’agression, des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité et de génocide commis en RDC », a-t-il souligné, dans une salle de plénière où l’on a remarqué la présence d’un invité d’honneur, le Président du parlement de la Côte d’Ivoire, monsieur Adama et sa délégation composée des députés Ivoiriens. Outre les nationaux, les corps diplomatiques, les représentants du système des Nations Unies, de l’Union africaine et d’autres organisations internationales invités.
Le président du Sénat a dénoncé l’implication probante de certaines multinationales d’une part, et de certains pays voisins d’autre part, qui apportent leurs soutiens financier, logistique ou militaire aux groupes armés qu’il ne faut ni ignorer ni minimiser. Un appel a été lancé à la communauté internationale pour qu’elle prenne des mesures concrètes, afin de mettre un terme à cette ingérence extérieure.
Aussi, a-t-il souhaité un bon retour des vacances à tous les élus et les a appelés à la réflexion pour donner un réel contenu au concept de la démocratie fondée sur des valeurs telles que la justice, l’égalité, la solidarité, la tolérance, le pluralisme, la prise en considération des minorités, l’amour de l’autre, le dialogue, et la volonté de vivre ensemble. Pour lui, il est impérieux pour les élus des élus de redéfinir une politique parlementaire claire, en phase avec la vision constamment éclairée du Chef de l’État, qui n’est pas opposé à des échanges directs avec les véritables instigateurs de l’insécurité qui destabilise la partie Est de la RDC.
Vivement les élections à Masi-Manimba et à Yakoma
Sur le plan politique, a souligné Sama Lukonde, à cause des retards observés dans l’organisation des scrutins, consécutivement à l’annulation des élections dans les circonscriptions électorales de Masi- Manimba dans la province du Kwilu et de Yakoma dans le Nord-Ubangi ainsi que la non tenue des élections dans les territoires de Kwamouth dans la province de Maï-Ndombe, de Rutshuru et Masisi dans la province du Nord-Kivu, la Chambre haute se trouve amputée de certains de ses membres.
Il en est de même des Assemblées provinciales et des Exécutifs provinciaux desdites entités qui, jusqu’à ce jour, ne sont pas fonctionnelles et cela n’est pas sans conséquences dans la consolidation de notre jeune démocratie.
Ainsi, a-t-il invité le gouvernement de la République à « mobiliser des recettes internes, à lutter contre l’incivisme fiscal, à stabiliser le taux de change du Franc congolais par rapport au dollar américain et à promouvoir les secteurs productifs ».
Cette session étant essentiellement consacrée à l’adoption de la loi des finances 2025, Jean-Michel Sama Lukonde, a appelé les Sénateurs, représentants constitutionnels des provinces, à porter plus leur attention sur les crédits accordés aux provinces, plus particulièrement sur la matérialisation des projets retenus au profit des provinces
Nécessité de doter le parlement de son propre siège
À l’occasion, le président du Sénat dit ne pas comprendre, pourquoi le parlement congolais ne peut pas avoir un siège dû à sa dignité. Il a indiqué « qu’il n’est pas normal que le Parlement n’ait pas son propre siège, le Palais du peuple que nous utilisons n’est qu’à titre provisoire ».
Étant donné que cette utilisation provisoire dure depuis 30 ans, Sama Lukonde estime qu’il est temps de doter le Parlement d’un siège digne de ce nom. Cette session, essentiellement budgétaire, inaugure la 4ème législature de la troisième république dans cette chambre.
Icm, CellCom/Sénat