Kwilu : les travaux de construction des infrastructures du PDL-145T prennent un bon élan, à la
satisfaction des populations bénéficiaires

Kwilu : les travaux de construction des infrastructures du PDL-145T prennent un bon élan, à la satisfaction des populations bénéficiaires

(De nos envoyés spéciaux Willy Bwiti et Belinda Idiakamba)

Dans la plupart des sites, les travaux de construction des infrastructures scolaires, centres de santé et bâtiments administratifs, atteignent leur vitesse de croisière dans les quatre territoires visités de la province du Kwilu (Gungu, Idiofa, Masi-Manimba et Bulungu). Exécutés par la Cellule d’exécution des financements en faveur des Etats fragiles, Cfef, ces travaux ont débuté un mois avant la cérémonie de lancement officiel du programme à Idiofa, le 22 février 2023. La délégation de la Cfef, conduite par son chargé des opérations, Jean Tshikuna Mulumba, a fait ce constat lors de sa mission dans cette province, sur les sept provinces de mise en œuvre du PDL-145T qu’elle gère.
Dans le secteur Belo, territoire d’Idiofa ou dans le secteur Lukamba, territoire de Gungu, les écoles primaires Belo (93 kms du territoire d’Idiofa cité) et Mafuta, (à 7 kms de la RN1 à l’entrée Mukulu Batshamba au PK 622), pourront revêtir leur nouvelle robe, dès la rentrée scolaire prochaine (septembre 2023). Il en sera de même pour de nombreux autres bâtiments scolaires dans les territoires de Masi-Manimba et Bulungu, visités par la mission de supervision de la Cfef, fin février début mars 2023. Dans six mois environ, des bâtiments d’un autre âge vont donc laisser la place à des constructions modernes du PDL-145T.

Des écoles modernes du type PDL-145T attendues dès la rentrée prochaine

Chaque nouvelle école construite dans le cadre du PDL-145T, aura des bâtiments comprenant six salles de classes équipées en bancs pupitres, bureaux de direction, salles polyvalentes, latrines pour élèves et corps enseignants.
Ces infrastructures qui sont impatiemment attendues des populations bénéficiaires, suscitent déjà réactions : « Nous souhaitons que les travaux aillent vite pour que nos enfants quittent définitivement ces écoles hangars et ces para soliers qui leur servent des bancs », lance Mathieu Tshiamu Mulela, directeur de l’EP Belo qui accueille 248 élèves au cours de cette année scolaire, grâce à la gratuité décrétée par le gouvernement congolais.
Dans tous les territoires de la province du Kwilu, comme dans l’ensemble du pays, les écoles en rameaux, pailles ou bois se comptent par centaines. Dans un état pitoyable, ces écoles de misère sont désertées à la moindre intempérie. « Nous avons 622 élèves pour 7 salles de classes. 60 à 70 élèves se partagent 5, 10 ou 15 bancs par salle. La plupart s’assoient à même le sol », témoigne Mme Mpati Mbwa, Directrice de l’EP 2 Ndungu dans le territoire de Masi-Manimba. Les enseignants qui se plaignent de cette situation, sont aujourd’hui contents de savoir que leur école va bientôt revêtir une nouvelle robe dès la rentrée prochaine, grâce au PDL-145T.
Dans le territoire de Bulungu, l’EP 2 Tomisa construite depuis 1972, dispose de 18 classes et accueille 642 élèves à la suite de la gratuité. A cause de l’insuffisance des bâtiments, l’école organise deux vacations pour les faire étudier. La construction d’un bâtiment en dur fait la joie de toute la population scolaire en liesse le jour de la visite de supervision de la Cfef. Elève de 6è année primaire, Cyntiche et ses camarades de classe, transmettent leurs remerciements au Chef de l’Etat, l’initiateur du PDL-145T.
« En dehors des salles de classes, nous avons un bureau étroit, très encombrant. Les documents de plusieurs années sont entassés. Nous ne savons pas où les mettre, comment conserver ces archives. Cette fois-ci nos doléances ont été entendues, nous aurons un bureau moderne », se réjouit le directeur adjoint de l’EP2 Tomisa.
Les ouvriers trouvés sur le chantier de l’EP Mafuta dans le territoire de Gungu, sont eux, motivés dans l’exécution des travaux : « Nous pensions que la construction de l’EP Mafuta est l’œuvre d’un individu, des députés qui viennent nous tromper ici ; or, c’est l’œuvre du Chef de l’Etat. En tout cas nous allons encore travailler dur pour ça. »

Des centres de santé du type PDL-145T en gestation

En ce qui concerne les infrastructures de santé, des centres de santé modernes du type PDL-145T sont en construction, en lieu et place des installations de fortunes qu’on trouve un peu partout dans le pays. Ils comprendront un bâtiment des soins équipés d’une capacité de 14 lits, avec hall pour malades, un bloc sanitaire, fosse à placenta, incinération, citerne, fosse septique, puits-perdus.
C’est le cas du centre de santé de référence de Lukamba dans le territoire de Gungu. Pour une population estimée à 1.780 habitants, ce centre de santé ne dispose que de 3 chambres pour malades et dispense des soins ambulatoires. L’infirmier Cyprien Gizenga et les riverains du centre, estiment que sa modernisation incitera d’autres médecins à y prester. « Les malades seront aussi plus nombreux et nous allons commencer à vendre nos récoltes aux populations qui viendront au centre », disent les riverains.
Au chantier du centre de santé de référence du secteur Lukamba, les recommandations sont nombreuses. Comme celle du chef de secteur, Delphin Manginda Mwata : « La population que vous voyez, très contente, n’attend que la finalisation de ce centre tel que vous l’avez présenté sur vos panneaux, afin de bénéficier des soins de santé de qualité », dit-il. « Que ceux à qui le chef de l’Etat a mis sa confiance en leur confiant les responsabilités du programme de 145T, puissent avoir l’amour du travail bien fait. Qu’ils pensent à payer notre rémunération à temps pour que le travail avance normalement », crie à tue-tête Bwini, bèche à la main, œuvrant pour la construction du centre de santé de Lukamba.

Masi-Manimba : des femmes maçonnes à la manœuvre

Au centre de santé Bibodi, situé en diagonal du bâtiment administratif du territoire de Masi- Manimba, l’élévation des murs de ce centre de santé avance à pas de géant. Deux femmes maçonnes sont à pied d’œuvre aux cotés des hommes. L’administrateur assistant du territoire de Masi- Manimba, Mme Nora Mawa se félicite de cette présence de femmes au chantier. Elle souhaite que le Chef de l’Etat vienne lui-même inaugurer le centre au mois de juillet prochain.
De Gungu à Bulungu en passant par Idiofa, Masi-Manimba, la plupart des chantiers des infrastructures sanitaires sont avancés en termes des travaux de fondation et d’élévation des murs. Les entreprises rassurent qu’elles pourront même terminer les travaux avant la date échue, c’est-à- dire, en juillet 2023.
Au centre de santé de Mingwangwa du secteur Belo à Idiofa, le médecin chef de zone de santé de Kushibanda, Docteur Christian Latu attend accueillir impatiemment ses infrastructures, pour administrer « des soins de qualité dans une infrastructure de qualité, made in PDL-145T », dit-il.

Un bâtiment administratif du territoire du type PDL-145T pour remplacer celui laissé par les Belges

Bien que construits en matériaux durables, les bâtiments administratifs laissés par les Belges ont pris de l’âge. Murs, tôles, plafonds sont délabrés. Certains gardent la même couleur datant de l’époque coloniale. A l’intérieur des bâtiments, ça sent l’odeur des chauves-souris. Dans moins de six mois, ce sera des vieux souvenirs lorsque les nouveaux édifices modernes, bien équipés, made in PDL-145T qui sortent déjà des terres, vont être inaugurés du territoire de Masi-Manimba à Bulungu en passant par Gungu, Idiofa et Bagata.
Un bâtiment administratif du territoire du type PDL-145T comportera au finish, 6 bureaux et une salle polyvalente avec une cour bien aménagée à l’image des maquettes ci-dessus.
Dans le territoire de Masi-Manimba, la fondation est déjà sortie des terres. Les cadres et agents de la territoriale qui ont vu naître ce vieux bâtiment laissé par les Belges, et y ont travaillé toute leur vie n’en reviennent pas. « Tshisekedi, il est le tout premier président à vouloir changer la physionomie de ce vieux bâtiment de territoire, déclare l’un d’eux. Toi tu es son porte-parole ? Dis-lui, nous le soutenons à 100% pour cette idée. Mais qu’il ne s’arrête pas là. Qu’il change ces maisons des territoires qui ont toutes vieillies. Et qu’il pense à régulariser la situation des gens qui y travaillent surtout les NU ».
Dans le territoire de Bulungu, les murs du bâtiment administratif s’élèvent déjà en l’espace d’un mois. La cité administrative du territoire se délocalise de l’autre côté de la rive vers le pont Kabangu. Guy Kabula Mupambala, l’administrateur assistant du territoire s’en félicite. Le jeune administrateur a eu des entretiens fructueux avec l’équipe du PDL-145T. Il s’est dit, par ailleurs, satisfait de recevoir les clés d’une moto 145T pour la mobilité dans leurs itinérances des activités du programme.
Pour sa part, la société civile de Bulungu est très engagée dans ce programme depuis la formulation des besoins jusqu’à ce jour, témoigne un de ses acteurs, Franck Yede Kitapindu. Il a pris part aux ateliers de naissance du PDL-145T à Bulungu et a été associé à la réunion avec la mission de la Cfef fin février. L’homme dit suivre de près le PDL-145T partout où s’exécutent les travaux pour que la qualité des ouvrages soit respectée afin qu’ils durent le plus longtemps possible, dit-il.
Rappelons que trois agences ont signé l’accord d’exécution du PDL-145T dont la Cfef, le Bceco et le Pnud. Sur les 145 territoires que compte le pays, la Cfef couvre 43 territoires pour 7 provinces : Kwango, Kwilu, Kongo-Central, Maï-Ndombe, Equateur, Nord et Sud-Ubangi. Dans la composante 1 du PDL-145T, il est prévu dans les sept provinces, la construction et ou réhabilitation et équipement de 360 écoles primaires, 232 centres de santé, 42 bâtiments administratifs des administrations territoriales. Un télégramme du Vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières, instruit tous les gouverneurs des provinces et les parties prenantes, d’accorder un soutien sans faille à ce programme gouvernemental.

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