Fistules obstétricales en RDC : Des chiffres qui font froid au dos

La République Démocratique du Congo, enregistre chaque année, plus ou moins 4.000 nouveaux cas des femmes souffrant de fistules obstétricales, selon l’USAID, a  révélé mercredi le Docteur Dolores Nembunzu de Fistula Clinic, lors d’une matinée de sensibilisation des Relais communautaires du programme militaire de santé de la reproduction, animée à la Zone de santé Kokolo à Kinshasa.     

       

Dans sa peau de sensibilisatrice et de docteur, Dolores Nembunzu, a outillé les Relais communautaires sur les causes de cette lésion chez une femme, comment reconnaître le cas de fistule obstétricale, comment le repérer et comment le prendre en charge.

« La fistule obstétricale est l’une des plus graves et plus dangereuses maladies susceptibles de survenir lors d’un accouchement. Elle est une perforation entre le vagin et la vessie et/ou le rectum, due à un travail prolongé (accouchement) et qui se produit en l’absence de soins obstétricaux rapides et de qualité », a signifié la dame à la blouse blanche.

Une femme qui souffre de la fistule obstétricale et qui n’est pas encore prise en charge, « dégage une odeur d’urine dans sa forme simple », a-t-elle indiqué, ajoutant que « les urines coulent sans qu’elle le sache ». Généralement, cette femme est affectée psychologiquement parce que très souvent, dans l’arrière-pays, elle est rejetée par ses proches suite à sa situation. Etant une maladie guérissable et évitable, le Dr Nembunzu croit dur comme fer que l’on peut stopper cette affection, si tout le monde pouvait prendre conscience du danger qui guette la femme. 

Plusieurs faits imputables au personnel soignant et à la communauté, sont à la base de cette affection. Par exemple, je cite, une mauvaise prise en charge par le personnel soignant, le refus d’accepter le risque devant soi, une fois la femme se présente, sans oublier le regard fuyant de la communauté vis-à-vis de cette femme. « Une alimentation non équilibrée, une grossesse précoce, tardive (après 38 ans), ou trop rapprochée », sont autant de comportements négatifs que le couple devra éviter pour éloigner le risque d’une fistule obstétricale.

Par les relais communautaires, le Dr Dolores Nembunzu, espère atteindre les couches les plus vulnérables pour qu’enfin cette maladie soit prise en charge et éviter.

Cette prestation de Fistula Clinic à travers le Dr Nembunzu, est une série dont la dernière a eu lieu auprès des accoucheuses du BDOM de Kitambo, grâce au financement de l’agence américaine USAID.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *