RDC/Riposte contre le Monkeypox : Alerte générale !
RDC/Riposte contre le Monkeypox : Alerte générale !
En République Démocratique du Congo, le Gouvernement de la Première ministre Judith Suminwa, a lancé mardi 20 août, à la population, une alerte générale pour se protéger contre l’épidémie de Monkeypox qui sévit dans le pays et qui a déjà fait depuis le début de l’année, 548 décès et enregistré 15. 664 cas potentiels.
Face à ce danger, la riposte s’organise. Le Gouvernement se met en ordre de bataille. Autour de la Première ministre dans la soirée de mardi, le ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévoyance sociale, Samuel Roger Kamba Mulamba et le Directeur général de l’Agence de Santé de l’Union Africaine (Africa CDC), Jean Kaseya, se sont engagés à lutter contre cette maladie à travers la sensibilisation, la vaccination et la prise en charge des malades. Une mobilisation des ressources financières nécessaires s’organise également et le premier lot des vaccins arrive au pays dès la semaine prochaine, annonce le gouvernement.
« Nous avons annoncé 49 millions USD pour des besoins assez précis. Mais rien que pour la vaccination, nous avons besoin de 600 millions USD. Donc les 49 millions prévus ne constituent pas le budget total. On va monter encore en puissance parce que nous adaptons notre plan régulièrement et nous sommes accompagnés par Africa CDC dans la mobilisation des ressources. Grâce à Africa CDC et à l’aide de l’Union Européenne, nous avons déjà pu sécuriser 215.000 doses des vaccins », a indiqué le ministre de la Santé publique.
L’Agence de Santé de l’Union Africaine (Africa CDC), dispose d’une grande équipe qui travaille sous la surveillance du ministre Congolais de la Santé. « Nous avons commencé à donner des appuis de toutes sortes et avons fourni des efforts pour sécuriser les vaccins, renforcer la surveillance et les laboratoires et nous allons continuer selon le plan du Gouvernement central », a fait savoir Jean Kaseya, le Directeur général d’Africa CDC.
Monkeypox et la rentrée des classes
À deux semaines de la rentrée scolaire, des mesures préventives afin de protéger les enfants contre l’épidémie se mettent en place. Elles comprennent entre autre la sensibilisation au niveau des écoles.
Le Ministre de la Santé publique et sa collègue de l’Education nationale travaillent en synergie sur d’autres dispositions pratiques. Et la Première ministre s’engage à garantir l’accès aux soins de santé de qualité pour tous à travers la vaccination.
Le Gouvernement alerte également la population sur le nouveau mode de transmission de la maladie constatée dans la province du Sud-Kivu. « On a eu beaucoup de cas à l’Equateur où depuis toujours cette maladie évolue de manière endémique. Mais on a récemment encore beaucoup plus des cas dans le Sud-Kivu, parce que tout simplement depuis l’année dernière, on voit qu’il y a un nouveau mode de transmission par voie sexuelle. Dès lors que les populations sont déplacées, dès lors qu’il y a des pratiques sexuelles de plus en plus délibérées, à cause de cette fragilité-là de la population, on voit cette forme de transmission se développer », alerte-t-il.
Les premiers symptômes de la variole du singe, Mpox sont la fièvre, les douleurs musculaires, la fatigue et l’apparition d’éruption cutanée étendue. Cette maladie se transmet essentiellement par contact direct avec une personne infectée, des lésions cutanées ou muqueuses internes comme la bouche, la région génitale et anale et la transmission par voie sexuelle.
Icm, Willy Bwiti