LYCEE MALIKIAH/KISANGANI

« La meilleure façon d’occuper un pays, ce n’est pas de lui faire la guerre, car celle-ci est coûteuse et vous n’êtes pas sûr de la gagner. Il suffit simplement de détruire son système éducatif et dans moins de dix ans, vous aurez un pays des abrutis sur qui vous pouvez régner », disait un penseur chinois à son chef. Dans le contexte politique actuel, pour qui réfléchit aux préoccupations de la société congolaise, la question de l’éducation de base devient une priorité. Il est plus que temps que nous puissions nous y arrêter un peu et lui donner toute son ampleur, eu égard à certaines réformes du secteur, notamment celle liée à la gratuité de l’école primaire publique, qui par ailleurs est jugée économiquement et quantitativement appréciable pour les uns, mais qualitativement mitigée pour les autres. Partant de la pensée chinoise qui est à la fois destructive mais interpellative, notre société se recherche encore et voudrait sortir de l’ornière en voulant accorder à tous les enfants, les mêmes chances d’étudier à la suite de cette gratuité de l’éducation de base. Mais hélas, quoiqu’économiquement salvatrice pour les parents qui peinent à nouer les deux bouts, les effets de cette gratuité dans ses premières années, sont lourdes de conséquences sur l’éducation de nos enfants, si l’on n’arrive pas à rectifier le plus rapidement possible les angles. Du moins, jusqu’à preuve du contraire : « la promiscuité et l’insuffisance voire le manque des structures d’accueil dans la plus part de ces écoles publiques, les pléthores dues au doublement voire triplement des effectifs dans des salles de classes au grand dam du seuil requis ; ajouter à cela, la rémunération controversée des enseignants et de leurs écoles…mettent à mal la qualité des enseignements dispensés. Dans ces conditions, il devient difficile à l’enseignant de faire le suivi de ses apprenants dans des salles de classe surpeuplées et de leur attribuer les résultats recherchés. Et les observateurs de s’interroger, dans ces conditions d’enseignement, quel type d’élites attendons-nous dans les cinq, dix ans à venir ? Aujourd’hui à Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo, la plus vaste du pays, les établissements scolaires de renom n’appartiennent qu’à quelques réseaux conventionnés. Les bonnes écoles officielles ne sont qu’à compter au bout du doigt. Le défi est donc énorme. Il faut le relever et le plus vite serait le mieux. C’est pour répondre aux attentes des parents et de la société en générale que la Fondation Madeleine Nikomba (Manik), a investi dans l’éducation en fondant le Lycée Malikiah. C’est ici que les parents d’élèves sont invités à faire un choix. Entre celui de la gratuité avec tous ses effets corollaires sur l’éducation des enfants, et celui de l’Excellence dont les principes cartésiens sont de mises. Aujourd’hui à Kisangani, sans conteste, le choix des parents avertis ne porte que sur l’excellence. Et cette Excellence s’appelle : « Lycée Malikiah ». Heureuse est la Fondation Manik qui l’a porté sur fond baptismaux jusqu’à la célébration de son premier anniversaire d’une année scolaire, et heureux sont ces parents d’élèves aujourd’hui fiers des résultats de leurs enfants. Ainsi dit, la Fondation Madeleine Nikomba, est plus que déterminée à accompagner les efforts du gouvernement de la République pour l’amélioration de son système éducatif, car estime-t-elle, mieux vaut préparer un avenir qui soit meilleur pour tous les enfants dans l’Excellence que de le détruire et compromettre ainsi l’avenir de toute une société pour des raisons économiques ou politiques.