RDC-État de siège : Maintien ou non, bientôt la fin du suspense
RDC-État de siège : Maintien ou non, bientôt la fin du suspense
La Première ministre, Judith Suminwa, a échangé, vendredi 6 décembre à la Primature, avec les membres de la mission locale conjointe Gouvernement-parlement sur l’état de siège. Cette réunion a servi de cadre d’échanges et d’harmonisation des points de vue du Gouvernement, Sénat et de l’Assemblée nationale, afin de finaliser le rapport à présenter au Chef de l’État, Félix Tshisekedi, à qui revient la décision d’orientation à donner sur l’avenir de l’état de siège.
” Nous avons eu beaucoup d’éléments qui nous ont permis de connaître les réalités vécues pendant cette période de l’état de siège. Nous savons comment orienter la gestion de ces deux provinces sur les plans sécuritaire et politique. Quant à la levée ou au maintien de l’état de siège, nous avons réuni les éléments qui seront mis à la disposition du Président de la République. C’est à lui de voir quelle orientation donnée”, s’est-il exprimé le sénateur Aristide Bulakali, vice-président de la Commission défense, sécurité et frontière du Sénat.
Retour de la paix, un impératif
Tout le monde veut le retour de la paix à l’Est. C’est un “impératif”, a déclaré Patrick Muyaya, le ministre de la communication et médias, en complément à la déclaration du député Rubins Mikindo, président de la Commission défense, sécurité et frontière de l’Assemblée nationale qui estime que la solution doit être trouvée “le plus rapidement possible”.
” Il était question pour nous de refaire un briefing comme initialement prévu par la Première ministre, de sorte que nous puissions avoir le même entendement sur les recommandations et les propositions à faire au Président de la République. C’est lui qui décidera, en dernier ressort, sur comment requalifier l’état de siège de sorte que les préoccupations exprimées par nos populations soient prises en compte. Le document que nous allons présenter au Président de République contiendra non seulement l’avis du Gouvernement mais aussi celui du Sénat et de l’Assemblée nationale. Cette unité de voix donnera la latitude au Chef de l’État de décider de la suite à réserver à l’état de siège”, a expliqué Patrick Muyaya.
Rappelons qu’au Nord-Kivu et en Ituri, les autorités provinciales, les chefs coutumiers, les députés provinciaux, les confessions religieuses, la délégation de la société civile, les mouvements de jeunes et les associations de femmes, ont tous confié leurs préoccupations à la Première ministre. Les retombées de ce processus d’évaluation dépendront du pouvoir discrétionnaire du Chef de l’État.
ICM, Celcom Primature