RDC/élections : l’opposition dénonce des irrégularités et appelle à l’annulation du vote

Le décor d’une crise post-électorale se dessine en République démocratique du Congo. Vingt-heures après la publication des premières tendances des résultats de l’élection présidentielle, circonscription de la diaspora, présentant le président sortant, Félix Tshisekedi en tête des listes, les candidats présidents de République (Moïse Katumbi, Matata Ponyo, Franck Diongo, Delly Sessanga et Seth Kikuni), appellent à l’annulation immédiate des élections chaotiques du 20 décembre, entachées, selon leur constat, des fraudes massives.

Ils en appellent en outre, à la démission du président de la Ceni et sa mise en accusation, ainsi que les membres de son bureau pour avoir « planifié et orchestré » une fraude que notre pays n’ait jamais connu et avoir privé de millions des congolais de leur droit de vote, notent-ils dans une déclaration politique datée du 23 décembre.

« Pour garantir le succès du bourrage massif d’urnes, la Ceni a déployé diverses stratégies, visant à réduire la présence des témoins de l’opposition, en les empêchant d’accéder aux bureaux de vote ou en les y délogeant. Ces stratégies ont consisté également en l’ouverture tardive des bureaux et la prorogation du vote sur plusieurs jours en violation de la loi électorale, la distribution des machines à voter aux partisans, cadres et organisations affiliées à l’union sacrée de la nation, l’organisation du vote dans des sièges des partis politiques et dans des camps militaires, la pré configuration des machines avec de stock de vote favorable au président sortant ».

Dans beaucoup de cas, relèvent-ils, « les machines n’ont pas été initialisées devant les témoins comme l’exige la loi, mais plutôt à partir des antennes de la Ceni ; l’acceptation du vote sans carte d’électeur lisible ; l’intimidation des électeurs par les militants du camp du président sortant dans plusieurs bureaux de vote à travers le pays ; l’utilisation des méthodes de bourrage traditionnelle ; d’énormes retard dans la livraison des ressources électorales pour limiter la participation au profit de la manipulation du processus de compilation des résultats, l’utilisation sur toutes l’étendu du pays des urnes non scellés. Ces systèmes machiavélique a permis à la Ceni d’imprimer des PV donnant faussement au président sortant vainqueur dans des zones où il n’a en réalité obtenu aucune voix ».