Le Congé de Noël au Lycée Motema Mpiko s’ouvre par une journée culturelle haute en couleurs
Le Congé de Noël au Lycée Motema Mpiko s'ouvre par une journée culturelle haute en couleurs
Pari gagné pour le gouvernement des élèves du Lycée Motema Mpiko, ce lycée cinquantenaire, qui accueille des filles au cœur vaillant. Tenu des mains de fer par Mademoiselle Godelieve Molula Satiela, le lycée est situé dans la commune de Kasa-vubu à Kinshasa, en République démocratique du Congo.
Le mercredi 17 décembre au lycée, la journée était essentiellement culturelle. Les filles se sont détendues, à travers plusieurs activités théâtrales, artistiques, musicales, culinaires…marquant ainsi la fin du premier trimestre des cours et le début de congé de Noël.
C’est grâce aux contributions privées de toutes les filles et de l’appui qu’elles ont sollicité auprès des parents d’élèves, lors de la première Assemblée générale des parents, mi-novembre, que cette journée a été rendue possible, sous l’œil et l’oreille vigilants de la direction de l’école.
“Si on peut qualifier cette journée, je dirai qu’elle une journée d’innovations, parce qu’il y a diverses activités organisées ici. Et ce, grâce aux parents et aux contributions individuelles des élèves. En tout cas, un grand merci à nos parents, sinon, rien ne se serait fait, s’ils n’avaient pas adhérer à notre idée”, s’est exprimée la présidente du gouvernement de l’école, l’élève Kapinga, finaliste en 4ème scientifique. S’il y a eu innovations au cours de cette journée, c’est en termes du développement de l’esprit entrepreneurial dans le chef des filles et l’esprit d’autonomisation des futures femmes qu’elles sont.
L'entrepreneuriat féminin au rendez-vous
Déjà, dès l’âge scolaire, les filles du lycée ont commencé à développer l’esprit entrepreneurial. Dans la cour où s’est déroulée la manif, elles ont dressé des stands, présentant des petits commerces diversifiés et variés faits-maisons.
Si certaines filles ont préféré faire la cuisson des petites recettes chocolatées et pimentés sur place, au moyen de réchaud à gaz, d’autres les ont ramené de leurs maisons déjà bien préparés nuitamment. L’on a assisté à une véritable mini-foire culinaire, dont les vendeuses et acheteuses, n’étaient autres que les lycéennes elles-mêmes.
“Ici, nous sommes en train de faire la Barbe à papa et le Pop-corn. Toutes les filles qui nous entourent attendent acheter. Et là-bas, il y’a une Trampoline où les filles s’amusent”, nous expliquait l’élève Kaja Bomilongo, finaliste de 4ème scientifique.
“Venez visiter notre stand, nous sommes en train de cuire le Tshurose au chocolat, une patte de farine mélangée au beurre, eau, sucre”, nous invitait des filles entrepreneuses, apparemment des classes de 8èmes.
D’un stand à un autre, on pouvait voir, d’un côté, les différentes recettes fait-maison, allant du petit déjeuner au buffet constitué des brochettes, chikwagues, poulet mayo…et de l’autre, des stands d’accessoires des produits pour l’hygiène des filles, sans compter les stands des jeux intelligents, crée sur imagination des filles elles-mêmes.
“C’est un travail d’équipe monsieur. Nous sommes très organisées. Tout en étudiant, nous savons bien prendre des petites initiatives seules, pour subvenir à nos besoins entant que fille. L’argent issus de ces petits commerces sera investi dans autres choses qui peuvent nous rapporter plus”, nous expliqueait les filles.
Valoriser la culture congolaise
La mini-foire culturelle, était bien agrémentée par le spectacle des danses traditionnelles, animées par un ballet folklorique ponctuel, constitué des lycéennes des différentes classes. habillées en raffia avec maquillage traditionnel, elle ont clamé haut et fort, “l’authenticité”.
“À travers ce ballet, nous valorisons notre culture, notre identité culturelle, l’authenticité nous léguée par nos ancêtres”, nous expliquait, par ailleurs, leur coach, venu du groupe Africa Art.
À Kinshasa, le lycée Motema Mpiko est compté parmi le top 10 des écoles conventionnées catholiques d’excellence, depuis plus de cinq décennies. L’école a toujours fait un pourcentage de cent pour cent des réussites aux examens d’État, et compte de dizaines de lauréats par an.