INTERVIEW AVEC CRESTE

Mission de contrôle CRESTE : L’un des bâtisseurs du PDL-145T

Pour permettre un suivi technique efficace des travaux sur le terrain, la Cfef a recruté à l’issue d’un appel d’offre, sept missions de contrôle qui se sont déployées dans chacune des provinces du PDL- 145T. Parmi ces missions figure, le Bureau d’Etudes CRESTE qui intervient dans tous les sites ouverts dans la Province du Kwango et du Kwilu. Son Directeur général, l’architecte Kim Mukwanga, qui a fait partie de la mission de supervision de la Cfef, fin février début mars 2023, livre ces impressions au micro d’InterCongo Média.
InterCongo Média (ICM) : Monsieur l’architecte, vous venez de terminer aux cotés de la Cfef, la première mission de contrôle et supervision des chantiers sous votre contrôle dans le Kwango et le Kwilu. Peut-on vous connaitre et connaitre le constat fait sur le terrain ?
Kim Mukwanga (KM) : Merci monsieur le journaliste. Je suis Kim Mukwanga, architecte CNOA 140 et Directeur général du Bureau d’Etudes Creste. Nous avons été sélectionnés à l’issue d’un appel d’offre pour assurer la mission de contrôle des travaux du PDL-145T dans la Province du Kwango pour 53 Ecoles, 21 Centres de santé et 5 Bâtiments Administratif et du Kwilu pour 45 Ecoles, 30 Centres de santé et 5 Bâtiments Administratif. Après notre tournée sur les chantiers, le constat est satisfaisant dans la mesure où plus de 60% d’investissement sont à ce jour consentis. Les travaux des fondations qui représentent 25% dans l’ensemble du contrat, sont pratiquement finis et nous avons entamé les travaux d’élévation qui représentent 12%. Dans certains sites, nous sommes autour de 40% d’exécution physique. D’ici la fin du mois, nous pouvons dépasser le seuil de 50%.
ICM : Vous serez capables de livrer les infrastructures dans le délai contractuel ?
KM : Le marché a un délai d’exécution de six mois. Nous venons de consommer deux mois et il nous en reste quatre. Début juillet tout sera fini et les réceptions provisoires pourront avoir lieu.
ICM : Vous construisez des bâtiments en six mois, est-ce ces travaux se font selon les règles de l’art pour que ça dure le plus longtemps possible ?
KM : Je peux vous assurer que globalement les travaux s’exécutent selon les règles de l’art. Nous avons dans chaque site un délégué à pied d’œuvre qui suit au quotidien l’évolution des travaux. En terme technique, il reçoit les matériaux, vérifie leur qualité et leur utilisation sur le chantier, afin que nous répondions à notre cahier des charges.
ICM : Du point de vue social, la main d’œuvre est-elle locale ou elle vient d’ailleurs ?
KM : Vous devez savoir que de ce point de vue, il y a déjà une appropriation du projet dans le chef des populations autochtones qui se sont effectivement impliquées. Mais il est vrai que dans chaque site, nous avons constaté que la plupart sont des “Tous travaux”, parce que dans ces milieux, il n’y a pas d’ouvriers qualifiés. Mais le bénéfice social est qu’ils apprennent à faire le ferraillage, le coffrage, la maçonnerie… auprès d’un maçon qualifié et sortiront des chantiers avec un certificat, avec des connaissances qui leur permettront d’évoluer seuls. Donc, les connaissances sont partagées aux chantiers et les jeunes gens apprennent en même temps les métiers aux cotés des professionnels.
ICM : Vous avez un message à faire passe ?
KM : Le message c’est d’inviter les bénéficiaires qui sont dans l’environnement immédiat des projets, de s’en approprier davantage et d’accompagner nos entreprises. Dans certains coins où il y a ce problème d’accessibilité des matériaux, je les invite à montrer à nos entreprises là où elles peuvent trouver facilement les carrières, les moellons, du sable ; sur ça, ils sont déjà motivés. Au-delà de cela, six mois après, l’équipement sera livré, l’entreprise va partir. En ce moment-là, ils doivent déjà se préparer à le protéger, à le maintenir en état pour pérenniser ces investissements.
A la Cfef, nous lui rassurons que les travaux seront exécutés dans le délai, selon les règles de l’art, en dépit de certaines difficultés liées à l’accessibilité des sites. C’est ce qui explique notre présence sur le terrain pour nous assurer et palper du doigt ces réalités du terrain. Pour le gouvernement, c’est une grande première qui est bien accueillie. C’est vrai qu’il a commencé par les écoles et autres, mais s’il peut bien se pencher sur les voies de dessertes agricoles et les ponts sur les trajets qui mènent vers certains sites, ça nous évitera de prendre des chemins détournés.

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