Contrôle parlementaire : L’activisme politique du député Donatien Bitini Talabau salué par plus d’un

Contrôle parlementaire : L'activisme politique du député Donatien Bitini Talabau salué par plus d'un

Être Député, c’est “légiférer” mais aussi “contrôler” l’action de l’exécutif…Dans le cadre des contrôles parlementaires sur les membres du gouvernement, l’honorable Donatien Bitini, se distingue par ses prises de parole au nom de son groupe parlementaire. Lors de la session de mars, l’homme n’a pas hésité de poser autant de questions pertinentes aux ministres interpellés, en l’occurrence celui de l’Urbanisme et Habitat, du Commerce extérieur et même de l’intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières.

 

Des innondations par çi par là, dues entre autres aux constructions anarchiques dans les villes et cités ; des têtes d’érosions menaçant la disparition de certaines d’entre elles comme la cité de Bulungu ; la mise en veilleuse de la Foire Internationale de Kinshasa qui se meurt, ou encore les braquages des cambistes devenus monnaie courante…autant de préoccupations remontées par l’honorable Bitini à l’exécutif, pour leur prise en charge au nom des populations.

Construction anarchiques

“Honorable Président et chers collègues, parce qu’il y a un flou total dans l’obtention des Permis de construire, je voudrais ici que le ministre de l’Urbanisation et habitat, mette à la disposition de la population, des informations sur l’obtention des Permis de construire. Quels sont les frais liés à cet acte générateur des recettes. Et qu’il nous dise, les étapes qui concourent à l’octroi du Permis de construire”, s’interrogeait l’honorable Donatien Bitini. Vraisemblablement, la délivrance au gré de vagues du Permis de construire, serait parmis les causes favorisant les constructions anarchiques dans nos villes.

 

C’est dans ce même ordre d’idées que le député ne cesse de plaider la cause de son fief de Bulungu, qui fait face à plus de cent têtes d’érosions.

“Honorable Président et chers collègues, entant que député du territoire de Bulungu, le ministre peut nous dire, quelles sont les mesures préventives prises pour arrêter ces érosions ? Existe-t-il un plan cadastral, urbanistique pour toutes nos villes et cités, actuellement en voie de disparition ?”.

Plaidoyer en faveur de la relance des activités de la FIKIN

Par ailleurs, d’une plénière à une autre, Bitini y a multiplié la prise de parole. Pendant que les petits commerces en informel et non organisés, pullulent dans la ville de Kinshasa, une grande foire se meurt. Celle dite, la Foire Internationale de Kinshasa (FIKIN) d’heureuse mémoire, qui, malheureusement s’est vue pillée dans les années 90. Face au ministre du Commerce extérieur, Bitini a voulu savoir :

 

“À la place de nous proposer un plan de relance des activités de la Fikin, le ministre vient nous dire qu’il a procédé au changement de nom. De Foire Internationale de Kinshasa à Foire Internationale du Congo-Kinshasa. Aucun projet, seulement le changement de nom. Je suis étonné ! C’est ainsi que je prends la parole pour savoir : quel est le plan réel de relance des activités de la Fikin ? Va-t-elle continuer à servir de cadre de célébration des mariages et obsèques ou jouer pleinement le rôle pour lequel elle a été créée ? Y’a-t-il un plan de relance ou pas ? Ce sont des questions auxquelles les congolais attendent des réponses”, fin de citation.

Plaidoyer pour l'assistance des cambistes face aux braquages

À Kinshasa comme ailleurs dans le pays, il ne se passe pas une semaine sans qu’on ne puisse déplorer un cas de cambriolage, de braquage ; soit, des cambistes ou de super marchés. Cette catégorie d’opérateurs économiques (formelle ou informelle), est devenue la cible des malfrats. Ces actions se passent sans aucune intervention de la police, sans aucune poursuite judiciaire, sans une enquête, est-ce une complicité, s’interroge le Député Bitini, face au Vice-premier ministre, ministre de l’intérieur interpellé à l’Assemblée nationale.

 

Lui recommandant la mise en place d’une brigade mobile d’intervention, deux questions auxquelles le Vpm a été appelé à répondre : “Combien d’actes de braquages le pays a-t-il enregistré au courant de l’année ? Et quelles sont les initiatives entreprises par le Vpm pour mettre fin à ce phénomène et punir les malfrats ?  Des questions pertinentes sur la sécurité des citoyens et de leurs biens, dont dépend la vie quotidienne.

Violence à Bulungu et demande de déchéance de l'ATA

Ce député du territoire de Bulungu dans le Kwilu, épris de paix, dit solliciter, par ailleurs, au Vpm de l’intérieur, de déchoir de ses fonctions, l’Administrateur Assistant du territoire de Bulungu pour trouble à l’ordre public.

 

“Dans mon territoire, on assiste à des actes des violences dont l’auteur n’est rien d’autre que l’Administrateur Assistant qui fait l’intérim de son titulaire malade. Il parvient même à nommer des chefs coutumiers…Je sollicite la nomination d’une nouvelle équipe dirigeante à la tête du territoire de Bulungu pour la paix et la concorde nationale”.

Pas plus longtemps que début mai, la société civile de Bulungu dénonçait les actes dudit ATA :

 

” Urgent, urgent, urgent, le village Lutala, secteur Kilunda, la population est dans la brousse, fuyant les policiers de Belemiese et ceux de Zaba appelé par l’Administrateur du Territoire Guy Kabula. Ils ont emporté chèvres et boucs et autres biens de valeurs, certains jeunes torturés, simplement parce qu’ils se sont opposés à la désignation du Président de la CCRCC en ce que son pouvoir coutumier est en conflit”.

 

Ça s’appelle, interférence politique de l’ATA dans les affaires coutumières et installation forcée de chef coutumier au mépris de la loi n°15/015 du 25 août 2025 sur le statut des chefs coutumiers et de la loi sur le fonctionnement des Commissions consultatives de règlement des conflits coutumiers, (CCRCC).

 

” Nous dénonçons et lançons une alerte aux autorités locales et provinciales, d’intervenir pour la sécurité de la population de Lutala dans le secteur Kilunda”, un appel d’urgence de la société civile, qui certes, est arrivé aux oreilles du député national Bitini.

 

Depuis son retour des vacances parlementaires pour la session de mars, l’homme est davantage plus actif dans la défense des intérêts du souverain primaire pour lequel il trône à l’hémicycle du palais. “Ce descendant d’Antoine Gizenga Fundji, joue bien son rôle. Il aura fait sa part. À l’exécutif d’agir”, témoignent les observateurs.

Icm

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