PDL-145T au Kongo Central : Les entreprises rassurent du respect de délai
PDL-145T au Kongo Central : Les entreprises rassurent du respect de delai
Au Kongo-Central, les entreprises sélectionnées pour exécuter les travaux du Programme de Développement Local de 145 territoires, PDL-145T en sigle, rassurent de livrer les ouvrages dans le délai contractuel. Une promesse faite à l’équipe d’experts de la CFEF en mission de supervision durant la première semaine du mois d’avril 2023 dans cette province.
(De notre envoyée spéciale Belinda Idiakamba)
Dans quelques mois, sauf imprévus, 174 infrastructures, dont 93 écoles, 71 centres de santé et 10 bâtiments administratifs qui sortent déjà de terre, seront remis officiellement à la province chère à Mfumu Kimbangu. L’objectif étant, précise Efrem Lutete, représentant le Coordonnateur national de la Cfef, lors du lancement officiel des travaux par le gouverneur de province Guy Bandu, de matérialiser la vision du Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi. Cette vision est axée sur le développement à la base par la correction de disparité humaine entre les milieux ruraux et les milieux urbains, la réduction de la pauvreté, les inégalités croissantes et les conditions de vie des populations en améliorant significativement l’offre public de services sociaux de base.
Durant deux semaines, une équipe d’experts de la Cfef, maître d’ouvrage délégué de ces travaux, est descendu sur le terrain sillonnant tout le Kongo- Central pour une mission de supervision. De Kasangulu à Moanda en passant par Madimba, Mbanza-Ngungu, Songololo, Lukula et Tshela, sans oublier Luozi ainsi que les villes de Matadi et Boma, les entreprises s’activent pour qu’avant septembre, mois de la rentrée scolaire, les écoles revêtent une nouvelle robe.
Un rêve qui se réalise
Partout à travers la province du Kongo-Central, les infrastructures scolaires et sanitaires poussent comme des champignons. Ce qui était un rêve hier, est en train de devenir une réalité aujourd’hui. C’est le cas de l’EP1 de Kasangulu, l’EP Mbuka à Kwilu-Ngongo et l’EP Kunda Masangu de Mbanza-Ngungu. Dans ces écoles, les travaux sont très avancés. Ils dépassent légèrement la ceinture, dans le plus bonheur des bénéficiaires.
Une autre réalité est vécue à l’EP1 de Lukula où Jean Nzita Dumbi, directeur de cette formation scolaire compare l’initiateur du PDL-145T, de Moïse, le libérateur des enfants d’Israël. « Merci d’être venu. On dirait Moïse qui venait de sauver l’Israël en esclave en Egypte. Cette école mérite une nouvelle construction car elle date de 1975. Elle a été construite par l’ex société Agrifor. Aujourd’hui, elle se trouve dans un état de délabrement très avancé. Quand il pleut, nous libérons les enfants ou carrément nous les entassons dans une salle », nous confie-t-il.
Au-delà de cette réalité, l’insécurité s’invite.
L’élève Isidore Bawulola de l’EP Malemba, se réjouit déjà de quitter la brousse vers la grande route. « Notre école est dans la brousse et nous sommes souvent visités par les serpents . Le faite qu’elle soit délocalisée et que l’année prochaine l’on étudie dans des nouveaux bâtiments, nous réjouit et l’on ne peut que dire merci aux Chefs de l’Etat ».L’EP Malemba, relate son directeur, est une école enclavée et éloignée des autres écoles à plus de 12kms. Vue la vétusté de son ancien bâtiment, pas des portes, pas de sécurité, elle a été à plusieurs reprises victime de vol. Bancs et livres volatilisés.
Des centres de santé PDL-145T déjà visibles
Concernant la construction des centres de santé, c’est le même soulagement au sein des populations. Au centre de santé Boko2 le territoire de Seke-Banza, le chantier a déjà pris de la hauteur. La joie est à son comble car la population vit une situation alarmante. D’après Noël Matondo, à Boko pour être pris correctement en charge surtout quand il s’agit d’un cas d’urgence, il faut franchir au moins 7kms à pied soit à moto si vous en avez les moyens. « Encore faudrait-il escalader la montagne pour atteindre le centre de santé le plus proche vers Kionzo, alors que franchir cette montagne n’est pas mince affaire. Et même là aussi, les conditions ne sont pas requises…aujourd’hui en voyant les réalisations du PDL-145T dans notre territoire de Seke-Banza, et précisément notre secteur de Boko, nous sommes ravis de joie. C’est ce que la population attendait dans ce domaine ».
A Boko2, les travaux sont très avancés. A en croire certaines indiscrétions glanées dans le chantier, ils pourront se terminer avant l’échéance attendue.
La plupart des centres de santé sélectionnés ont un vrai problème de capacité d’accueil ou mieux, ils manquent de tout. « Notre force, c’est le personnel dévoué et le malade confiant », ricane un infirmier de Lukula.
Des bâtiments administratifs d’une autre époque disparaitront bientôt
Certains chantiers des bâtiments administratifs dans les 10 territoires du Kongo-Central, les travaux avancent à pas de géant. C’est le cas du bâtiment du territoire de Seke-Banza où l’entreprise Procom s’active pour livrer l’ouvrage, d’après elle, avant l’échéance prévue. Du côté de Lukula, l’entreprise Afritec assure et rassure qu’elle va livrer ses infrastructures à temps. « Nous avons démarré les travaux le 16 février 2023. Nous sommes en train de faire le traçage pour passer à l’élévation. Dans un mois, on aura fini », rassure Philipe Mabanza, responsable Afritec trouvé sur le lieu. L’homme précise que l’entreprise sera dans le temps dans tous les neuf chantiers du territoire, malgré les difficultés rencontrées, notamment celles liées au mauvais état des routes, d’acheminement des matériaux qui reste un défi majeur.
Difficultés inhérentes aux travaux
Dans les territoires sous contrôle de la Cfef, les ouvriers des entreprises s’activent sur les chantiers. Certains chantiers sont plus avancés, d’autres par contre traînent encore les pieds. Pour ces derniers, le diable, c’est l’autre : « l’état des routes ». Un vrai parcours de combattant pour acheminer les matériaux de construction. Mais comme le dit si bien Philipe Mabanza, responsable de l’entreprise Afritec, le PDL-145T, valait la peine pour que l’autorité se rende réellement compte de la situation des routes à l’intérieur du pays. Un aspect qui est déjà pris en compte dans le deuxième volet du programme. Que la population prenne son mal en patience. On y travaille déjà, rassure-t-il.