Rentrée parlementaire: Cour des Comptes, Vital Kamerhe vous attend, Hâtez-vous!

Rentrée parlementaire : Cour des Comptes, Vital Kamerhe vous attend, Hâtez-vous !

Lundi 16 septembre, les parlementaires Congolais de retour des vacances dans leurs circonscriptions électorales, retrouvent leurs salles climatisées du Palais du peuple à Kinshasa, siège des institutions. C’est la rentrée parlementaire. La session qui aura une durée de trois mois, jusqu’à mi-décembre, est essentiellement budgétaire.

 

À ce jour d’ouverture, à l’Assemblée nationale tout comme au Sénat, les salles de plénières sont archicombles. Députés et Sénateurs, invités nationaux et internationaux aux côtés du peuple souverain primaire, y prennent place. D’une chambre à une autre, un seul point inscrit à l’ordre du jour: l’audition de discours d’ouverture des Présidents des chambres.

 

À la chambre basse, le Président Vital Kamerhe, qui a comme invité de marque, son homologue du parlement de la Côte d’Ivoire, Adama Bictogo, salue la solidarité africaine envers le peuple congolais, appelle le gouvernement à ne ménager aucun effort pour en finir avec l’insécurité à l’Est du pays…Vital Kamerhe exhorte, par ailleurs, les députés nationaux à doter le gouvernement d’un outil de travail qui réponde à la conjoncture économique et sociale du pays, et promet de placer le contrôle parlementaire au centre de l’action de son bureau.

 

Le message est captivant. L’assistance le salue avec des applaudissements nourris. C’est ici que la Cour des Comptes, son bras séculier est honorée. Elle qui attend de ce Parlement, la reformulation de quelques dispositions de sa loi organique. Elle qui dit avoir « urgemment besoin d’un réajustement législatif de son arsenal juridique, afin de disposer d’une artillerie lourde et suffisamment lourde pour lutter contre la corruption et ses pendants naturels que sont : les détournements et les fraudes de toutes sortes ». Besoin exprimé lors de sa rentrée judiciaire fin juillet dernier dans une des salles du Palais. La réponse de Kamerhe est sans appel.

Deux séances de travail en vue pour la Cour des Comptes

Le bureau Kamerhe a entendu la demande pressante, venant de son bras séculier dans le contrôle de finances publiques. Sa réponse est sans appel : « Aucune réforme budgétaire ne portera ses fruits si nous n’améliorons pas la gestion des finances publiques. Il nous faut intensifier nos efforts pour assurer la transparence et la redevabilité dans l’utilisation des ressources de l’État. Les fonds publics doivent servir exclusivement l’intérêt de la nation. Dans ce contexte, je prévois deux séances de travail. D’abord avec la Cour des Comptes, organe d’audit sous la tutelle de l’Assemblée nationale; ensuite, avec la Cour des Comptes et l’Inspection Générale des Finances (IGF) qui seront appelées à soutenir le contrôle parlementaire que nous entendons intensifier au cours de cette législature, grâce à leur expertise avérée en la matière ».

 

Deux séances de travail prévues au parlement…dont le résultat aideront à intensifier le contrôle au cours de la législature, dit Vital Kamerhe. Une aubaine pour la Cour des Comptes, chère à Jimmy Munganga, qui lors de la rentrée judiciaire de son institution, avait déjà tracé des voies et moyens pour y parvenir.

 

Il s’agira donc de modifier la loi organique n°18/024 du 13 novembre 2018 portant composition, organisation et fonctionnement de cette Cour. Le législateur devra « reformuler l’article 39 relatif aux mesures conservatoires, en cas de découverte des irrégularités dans la gestion ; il devra enrichir l’article 134 relatif à la répression des fautes de gestion ; il devra élaguer de l’article 32, une incise qui énerve et dispense les ordonnateurs politiques de la juridiction de la Cour des Comptes ; il devra reformuler l’article 129 relatif à la procédure de saisine des cours et tribunaux de l’ordre judiciaire par la Cour des Comptes, il devra, il devra…».

Comme l’avait si bien dit Jimmy Munganga, « tel est le prix à payer pour que la Cour des Comptes, en combattant efficacement la corruption, accompagne victorieusement le Chef de l’État dans la réussite de son programme quinquennal », fin de citation.

 

Ainsi donc, il y’a lieu de rappeler à cette Cour dont les autorités ont pris part à cette plénière d’ouverture de la session parlementaire de septembre que : Vital Kamerhe vous attend, Hâtez-vous ! Affûter vos armes car votre reforme, est à la portée des mains.

 

Icm, Willy Bwiti

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