L’Église et le Ministère du genre lient 100 couples en union de mariage civil

L'Église et le Ministère du genre lient 100 couples en union de mariage civil

Un événement et non de moindre, s’est déroulé le Week-end dernier au Palais du peuple et qui ne peut passer inaperçu et sans commentaire. Il s’agit du mariage civil de 100 couples, facilité par l’Église de Jésus-Christ des Saints de Derniers Jours, en partenariat avec le ministère du Genre, famille et enfants.

La joie était assez comble pour ces couples, unis pour les meilleurs et pour le pire devant l’officier de l’état civil.

 

Aujourd’hui à Kinshasa, si vous voulez vous marier dans certaines communes, vous devez payer “100 à 150$, des chaises en plastic, des bouteilles de vin…”. Et au coutumier, hormis les effets réellement coutumiers qui l’accompagnent, la facture se modernise avec l’intégration d’équipements électroménagers…. Quant au montant, il oscille entre 1000 à 3000$ voir plus, et cela dépend d’une famille à une autre ou d’une tribu à une autre, selon qu’on est de famille riche ou pauvre, ou selon qu’on a des titres académiques ou pas…c’est selon.

 

Ces conditions ne sont pas de nature à favoriser le mariage pour beaucoup jeunes prétendants. Quoi de plus forte raison pour l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, de faire le Plaidoyer pour l’encadrement de la Dot et la gratuité des frais du mariage civil.

Mises en garde de l’église

En ce jour de célébration des mariages de 100 couples, initiés par cette Église en collaboration avec le ministère congolais du Genre, famille et enfant, le Président de l’inter région d’Afrique centrale, Elder Thierry K. Mutombo, au nom de son Eglise, “met en garde, les personnes qui enfreignent les alliances de la chasteté, qui font subir des sévices à leurs conjoints ou à leurs enfants, ou encore qui ne s’acquittent pas de leur responsabilité de famille, car elles devront un jour en répondre devant Dieu”.

 

Et de poursuivre : “Nous faisons également cette mise en garde : la désagrégation de la famille attirera sur les gens, les collectivités et les nations, les calamités prédites par les prophètes d’autres fois et d’aujourd’hui”. L’Eglise appelle donc les citoyens responsables et les dirigeants des gouvernements de partout, à promouvoir des mesures destinées à sauvegarder et à fortifier la famille dans son rôle de cellule de base de la société, fin de citation.

 

Est-ce quelqu’un dans ce pays, la Rdc, a saisi la portée de ce message des hommes d’Église ? Il est très pertinent, à notre avis et interpelle ceux qui défendent l’homosexualité dans le monde. Une pratique, heureusement rejetée par l’Église, famille de Dieu, en Rdc.

 

Dès cet instant et sous ce mandat de Léonnie Kandolo, l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, devra s’attaquer à ces pratiques qui constituent à ces jours un obstacle de taille et empêchent ainsi l’homme et la la femme à atteindre leur objectif.  “Ce taux exagéré de la Dot imposé au futur époux par la belle famille, cette liste exagérée des biens en nature demandées par la famille de la femme, ces frais administratifs et d’autres présents demandés par les différents services de l’État avant la célébration et l’enregistrement du mariage”.

 

En célébrant les mariages de 100 couples en cette fin du mois d’août à Kinshasa, cette Église lance sa croisade de “plaidoyer pour l’encadrement de la Dot et la gratuité des frais du mariage civil”.

 

Et en s’adhérant au Conseil national des religions pour la paix (CNRP), (organe des leaders religieux Catholique, Eglise du Christ au Congo, Kimbanguiste, Communauté Islamique, Église indépendantiste…qui fait déjà de la protection de la famille son cheval de bataille, l’Eglise de Jésus-Christ des Saints de Derniers Jours), agrandit son champs des acteurs plaideurs.

 

C’est au nom de cet organe que Check Abdallah Mangala de la Communauté Islamique a dénoncé que “le coût du mariage coutumier et à l’état civil se pose avec acuité et ne tient compte d’aucune disposition coutumière, juridique et religieuse. Par conséquent, il devra être baissé ni au minimum ni au minima”, a-t-il dit devant cet auditoire de la salle de spectacle du Palais du peuple.

Plaidoyer pour la facilitation et l'allègement des conditions

Le Plaidoyer qui a déjà commencé, est fait auprès du gouvernement et du parlement pour qu’ils arrivent à favoriser les meilleurs conditions d’accès au mariage, afin d’éviter les échecs que connaissent certains couples dans leur projet de mariage.

 

Une aubaine opportunité pour Léonine Kandolo, la ministre Congolaise du Genre, famille et enfant qui voit dans cet engagement, la réalisation de sa vision, qui est celle du gouvernement, reprise tout récemment dans sa feuille de route devant guider son mandat à la tête de ce ministère.

 

“La Dot est un acte symbolique et nous allons faire un plaidoyer pour que ça soit précisé dans le code de la famille. Il faudrait qu’on arrive à légiférer pour que le montant de la Dot soit identique dans tout le pays, avec peut-être une petite différence pour les zones urbaines et rurales”, a indiqué la ministre du genre, visiblement comblée de la défense faîte par l’Église sur la Famille, cellule de base.

 

“Aux parents, ne soyez pas des obstacles au bonheur de nos enfants. Le montant de la Dot doit être modique, accessible à tous pour que cela ne puisse constituer un obstacle au mariage”, lançait-elle comme message en direction des parents, via les autorités politico-religieuses, les cent couples des mariage-facilités de ce jour et leurs familles, réunis dans une salle bondée du Palais du peuple.

 

Icm, Willy Bwiti.

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