Financement du PNSD : “Le Japon a une place privilégiée en Rdc, terre d’investissement”, Guylain Nyembo, Tokyo (Japon)
Financement du PNSD : "Le Japon a une place privilégiée en Rdc, terre d’investissement", Guylain Nyembo à Tokyo



Le Vice-premier ministre, ministre du Plan et de la Coordination de l’aide au développement, Guylain Nyembo, a pris part, du 21 au 22 avril dernier, au “Forum économique Japon-RDC“, qui s’est tenu à l’Université des Nations-Unies à Tokyo, annonce la cellule com de la Vice-primature du Plan.
Intervenant sur les “Défis de financement du PNSD (Programme National Stratégique de Développement) et opportunités pour la Coopération avec le Japon”, Guylain Nyembo, a déclaré à cette occasion, que la mobilisation de plus d’investissements possibles, nationaux et étrangers, est un défi pour la RD Congo.
“Ce défi est au cœur de l’action du gouvernement qui a doté le pays d’un Plan national stratégique de développement, couvrant la période 2024-2028, et qui vise à traduire en actions la vision du Chef de l’État, Félix Tshisekedi“, a-t-il indiqué.
Climat des affaires : une feuille de route pour rassurer les investisseurs

Le coût de mise en œuvre du PNSD, cadre fédérateur de référence de toutes les interventions du gouvernement et de ses partenaires, s’élève à 94,30 milliards de dollars.
“Les financements prévisibles pour le quinquennat sont estimés à 50,55 milliards USD, soit 53,60% du coût total, dégageant un gap de financement de 43,76 milliards USD, soit 46,40% du coût total des besoins de financement que le gouvernement devrait mobiliser“, a expliqué à Tokyo, Guylain Nyembo.
Aux partenaires et investisseurs potentiels, il a répété son message favori, que la Rdc est une “terre d’investissement où se jouent le présent et l’avenir de la planète.” “C’est donc maintenant le bon moment de prendre le risque afin de profiter de nombreuses opportunités, car la concurrence s’annonce rude. Le Japon a donc sa place et je dirai une place privilégiée dans cette course, et ma présence ici s’inscrit dans une dynamique de partenariat stratégique avec les bailleurs et investisseurs japonais, afin de mobiliser les ressources nécessaires à la mise en œuvre de ce programme ambitieux (PNSD)”, a lancé le Vice-premier ministre, dans son discours-plaidoyer, tout en prenant l’engagement de jouer pleinement son rôle dans la sécurité juridique et judiciaire des investisseurs, Guylain Nyembo a pris l’engagement de jouer pleinement son rôle dans la sécurité juridique des investissements, conformément à la Feuille de route des réformes relatives à l’amélioration du climat des affaires en Rdc.
Réchauffement des relations Japon-Rdc

Parlant de la coopération avec le Japon, Guylain Nyembo a rappelé une série d’activités antérieures, qui visent toutes à raffermir les relations économiques et diplomatiques entre les deux pays. Il a cité la Table-Ronde et le Forum sur les Mines organisés respectivement en 2022 et en 2023 ; la participation du Président de la République, Félix Tshisekedi, à la TICAD 7 en 2019 à Yokohama (Japon), durant laquelle la Rdc s’était engagée dans une nouvelle dynamique de coopération bilatérale visant à nouer des partenariats stratégiques mutuellement bénéfiques dans les secteurs de la télédétection, mines, Energie, industrie, infrastructures et de la sécurité alimentaire…sans oublier l’engagement du Japon pris lors de la TICAD 8 à Tunis, en rapport avec les investissements du secteur privé.
“La Rdc entend capitaliser sur la cinquième phase de l’Initiative d’Assistance Renforcée au secteur Privé en Afrique (EPSA 5), qui est un partenariat entre la Banque Africaine de Développement (BAD) et le gouvernement japonais pour la mobilisation des ressources en faveur du secteur privé africain“, a-t-il dit.
Cette coopération financière japonaise dont l’enveloppe s’élève à 5 milliards USD pour la période 2023-2025, permettra d’accompagner les initiatives de développement industriel des pays africains, dont la Rdc.
“Il s’agit donc d’un réchauffement des relations entre les deux pays qui a posé de nouveaux jalons d’une coopération solide et prometteuse“, a poursuivi le Vice-premier ministre. Cette nouvelle dynamique a déjà donné des résultats concrets : la signature d’un accord de coopération dans le secteur minier en décembre 2022 entre le Ministre Congolais des mines et le ministre de l’Économie, du commerce et de l’industrie du Japon ; les visites de travail à Kinshasa des membres du gouvernement japonais et des Hauts Cadres de l’Administration japonaise en 2023 et en 2024.
Invitation à la Conférence des investisseurs et bailleurs de fonds

Parmi les initiatives dans le secteur de mines visant non seulement l’exploitation mais surtout l’implantation des unités locales de transformation, la Rdc entend asseoir la coopération avec le Japon par des projets tels que ceux portés par EGC (Entreprise Générale du Cobalt) et OKAPI, a indiqué le Vice-premier ministre. Ces projets consistent à enregistrer les exploitants miniers artisanaux dans le but d’assainir et de sécuriser la chaine d’approvisionnement de minerais.
“Aujourd’hui encore, nous avons l’occasion de marquer un pas de plus dans cette coopération à travers ce Forum d’investissement“, a assuré Guylain Nyembo. Avec, dans cet élan, des objectifs précis : la consolidation des acquis de la coopération dans le secteur minier à travers le rétablissement d’un contact direct avec les entreprises japonaises qui souhaitent investir dans ce secteur ; la relance de l’accompagnement dans les domaines de l’énergie, de l’industrie, de l’agriculture et des infrastructures ; la présentation de projets bancables pouvant bénéficier de financements par prêt concessionnel du gouvernement.
L’objectif principal du Forum Japon-Rdc était de renforcer la coopération économique et diplomatique entre les deux pays, et de rechercher des investissements pour accompagner le gouvernement de la Rdc dans la mise en œuvre du PNSD. Il s’est tenu dans la continuité de la 14ème Rencontre annuelle de l’Investissement (AIM 2025), organisée début avril à Abu Dhabi, aux Émirats arabes unis, à laquelle le Vice-premier ministre avait pris une part active.