Conférence d’Hambourg: La Rdc s’est présentée en pays-solution à la crise climatique

Conférence d’Hambourg: La Rdc s’est présentée en pays-solution à la crise climatique

(Un récit de Celcom Primatue & Icm)

À la conférence sur le développement durable qui s’est tenue à Hambourg en Allemagne, du 7 au 8 octobre, la Rdc s’est présentée en pays-solution à la crise climatique. À la tête de sa délégation, la cheffe du gouvernement, Judith Suminwa.

 

La conférence d’Hambourg sur le développement durable, une initiative du ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement, du PNUD, de la Fondation Michael Otto et de la Ville hanséatique libre d’Hambourg, a été présidée par le Chancelier allemande, Olaf Scholz. Elle a connu la participation des délégations de chefs d’États et hauts dignitaires de plusieurs pays.

 

La Rdc, elle, s’est présentée en pays-solution à la crise climatique et a envisagé de conclure des partenariats économiques dans le secteur de l’énergie verte. La conférence d’Hambourg est également un cadre de réflexion sur la mise en place d’une nouvelle architecture financière internationale devant contribuer plus efficacement à l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD).  

Un rendez-vous du donner et du recevoir

Quand Judith Suminwa arrive à ce Rendez-vous du donner et du recevoir, elle plante le décor: « la Rdc, ce géant forestier de l’Afrique subsaharienne, joue un rôle crucial dans la lutte contre la déforestation et la promotion d’un développement durable respectueux de l’environnement. Elle  détient la majorité de forêts, représentant près de 60%, le cobalt produit à plus de 60%, le cobalt et le lithium qui sont des matières très utilisés dans la production des batteries, très prisées par l’UE et l’Allemagne en particulier. La Rdc qui participe comme Pays-solution, dit mettre ses potentialités sur la table des discussions, afin que soit développer des partenariats économiques et commerciaux », déclare Judith Suminwa d’entrée de jeu.

 

Un coup d’œil rapide sur le programme, la Première ministre Rd congolaise est annoncée pour intervenir dans les panels « Forum du future » et « l’Architecture financière internationale équitable ».

 

Le même programme prévoit, la signature du Protocole d’Accord sur la Protection des Forêts, dans le cadre de l’Initiative des Forêts de l’Afrique Centrale (CAFI), un des moments forts de la cette conférence, dont la coalition de bailleurs de fonds et de six partenaires africains dont la Rdc, vise à soutenir les investissements sur le terrain tout en offrant une plateforme de dialogue politique de haut niveau.

Crédit carbone: le rétribuer à juste titre

Quand elle prend la parole dans un panel axé sur le thème : « Sommet de l’avenir-et après ? », la Première ministre, Judith Suminwa, fait le plaidoyer pour une compensation financière équitable du crédit carbone en faveur des pays riches en massifs forestiers, comme son pays la Rdc.

 

Droit dans ses bottes, elle rappelle à son auditoire que la Rdc ne « préserve pas la nature par gentillesse ». De surcroît, elle doit être rétribuée à juste titre pour son grand rôle dans le maintien de l’équilibre de l’écosystème mondial et la réduction de la déforestation.

 

« Nous sommes arrivés à un stade où l’on se rend bien compte que tout ce que nous pouvons faire nécessite un partenariat gagnant-gagnant. Si ça ne va pas dans ce sens, on n’y arrivera jamais. La Rdc, pays solution, avec son bassin et l’Amazonie sont des poumons qui préservent le monde, l’avenir de nos enfants et de la jeunesse. Nous devons dans ce cadre être rétribués…Il nous faut une discussion franche sur le prix du carbone. Nous devons effectivement accéder à ce financement de manière correcte et je pense que ça serait un bon début », dit Judith Suminwa.

 

Dans son intervention, la cheffe du gouvernement de la Rdc enfonce le clou sur le respect du prix de crédit carbone. « Nous sommes en capacité de négocier le prix du crédit carbone. Dans la province du Maï-Ndombe, nous avons pu obtenir des financements dans le cadre du crédit carbone. Cela a permis d’appuyer les communautés en termes d’infrastructures et d’accès à l’énergie. Donc, il est important que dans cette discussion, les pays à fort potentiel forestier puissent porter leurs voix pour obtenir un prix équitable de crédit carbone. Tout est orienté autour de cette problématique: Qui fixe le prix? Alors que ceux qui l’offrent ne sont pas capacités de fixer le prix. C’est ce qui doit être discuté », déclare-t-elle.

 

Elle fait constaté que par la suite que « La Rdc a fait une alliance avec le Brésil et l’Indonésie pour peser et mettre en avant leur potentiel forestier. Tous les pays à fort potentiel forestier doivent être dans une position où ils sont écoutés. Pour l’instant, les négociations ne sont pas encore au beau fixe comme nous le souhaitons ».

 

Dans cette affaire, la Rdc, l’Indonésie et le Brésil ont signé un accord pour protéger les forêts tropicales lors du sommet de G20. Ils représentent à eux seuls, 52% de la forêt tropicale humide mondiale. Les trois pays appellent les pays développés à financer la conservation de leurs forêts, essentielles pour la lutte contre le réchauffement climatique.

 

Icm, Celcom Primature

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