Kisangani : Les déplacés du conflit Mbole-Lengola attendent un retour sécurisé chez eux
Kisangani : Les déplacés du conflit Mbole-Lengola attendent un retour sécurisé chez eux
Fatigués des conditions de vie dans les camps, loin de leurs habitations naturelles, les déplacés du conflit Mbole-Lengola à Kisangani, appellent à l’intervention du gouvernement pour un retour sécurisé à la maison.
Pour une deuxième fois qu’ils sont visités par la ministre des Affaires sociales, actions humanitaires et solidarité nationale, Nathalie Aziza Munana, ces déplacés n’ont qu’une demande : la paix entre Mbole-Lengola et le retour à la maison.
“Le plus important est que le gouvernement mette ensemble ces deux tribus pour qu’ils se réconcilient, afin que la paix reviennent et que chacun de nous puisse retrouver ses terres. Ainsi, chacun peut vivre de ses champs, de son élevage, de sa moto….d’ailleurs, on a tout perdu, nous sommes des morts-vivants aujourd’hui “, se défoulent ces déplacés pour faire passer leur message au gouvernement. Sur le site Konga Konga, les déplacés s’y sont installés et y totalisent plus de 17 mois maintenant.
Des scénettes jouées pour exprimer l'horreur d’une violence inouïe
Lors de cette visite de la ministre Munana, hommes, femmes et enfants, sous un soleil de plomb, dégageant une chaleur suffocante, ont reproduit sous forme des scénettes, les scènes d’horreur, des atrocités et de la violence qu’ils ont vécu. Malgré les conditions infra humaines dans lesquelles ils vivent, les déplacés n’ont pas perdu la joie de vivre. Le dénuement est total, les besoins humanitaires pressants. Ils veulent rentrer chez eux.
Au site de Saint Gabriel, beaucoup plus organisé, les attentes sont les mêmes. Pour imaginer la cruauté du conflit Mbole et lengola, il suffit de regarder Sophie, cette petite fille d’à peine 7 ans, rendue manchot par la barbarie des adultes. Son père lui, a perdu ses doigts, et s’estime chanceux parce que vivants. Le désir de rentrer à la maison est fort, mais l’insécurité inquiète, ressentent-ils.
Le père curé de la paroisse Saint Gabriel, dit attendre l’intervention du gouvernement comme cela a été le cas, lors de la dernière visite de la ministre Aziza Munana.
Pour rappel, beaucoup de vivres avaient été remis par elle, aux déplacés. Les divisions provinciales des affaires sociales et de l’action humanitaire et quelques collaborateurs de la ministre, ont enregistré les doléances qui se résument en besoin des nourritures, de prise en charge médicale et surtout, besoin de retour sécurisé à la maison.
Icm, Celcom Minas