RDC-Population : Vers un deuxième recensement général de la population et de l’habitat après celui de 1984
RDC-Population : Vers un deuxième recensement général de la population et de l'habitat après celui de 1984






Quarante ans après le premier recensement général de la population congolaise réalisé en 1984, le gouvernement de la République démocratique du Congo, se prépare à réaliser, le deuxième Recensement général de sa population et de l’habitat (RGPH2).
Au niveau du gouvernement, sans toutefois préciser les dates de ce recensement, l’on renseigne déjà que la phase de la cartographie pilote est totalement achevée, près de 30 millions de dollars sont à disponibiliser d’ici l’année prochaine pour une cartographie générale, et la stratégie du gouvernement est de mutualiser les efforts des intervenants au processus pour diminuer les coûts.
Parmi les intervenants au processus l’on cite :”les différents ministères directement concernés par les questions de population, notamment les ministères de l’Intérieur, de la Défense nationale, du Budget, celui en charge du Plan, des Affaires Etrangères, de l’Éducation nationale, de la Santé, celui de la Communication et des Médias, ainsi que les représentants des structures de supervision et d’exécution, en l’occurrence, la Direction Générale de l’Institut national de la statistique (INS) et du Bureau Central du Recensement (BCR).
Autour de la Première ministre, Judith Suminwa, alors Présidente de la Commission nationale du recensement (CNR), tous ces membres, se sont retrouvés, jeudi 13 novembre au cœur de l’immeuble du gouvernement Place Royale à Kinshasa, pour faire une évaluation de la phase pilote de la cartographie, dans le cadre de ce deuxième Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH2).
Guylain Nyembo, ministre d’État au Plan et Vice-président de la commission : “la Commission Nationale de Recensement a examiné le rapport de la cartographie pilote, effectuée entre avril et mai dernier, afin de déterminer la suite des opérations qui conduiront au dénombrement proprement dit de la population. Nous avons quatre phases à réaliser. La première phase préliminaire est déjà achevée. Nous sommes à la phase préparatoire ; et là, il y a la cartographie pilote qui a été réalisée. Aujourd’hui, nous sommes en train de nous préparer pour la suite, pour étaler cette cartographie de manière générale sur toute l’étendue du territoire national”, a rapporté le patron du Plan.
La cartographie, est une étape essentielle qui consiste à découper le pays en zones de dénombrement, afin d’éviter les omissions et les multiples comptes, lors du recensement proprement dit.
Mais quid du financement des opérations ?
D’après le ministre d’État Nyembo, le gouvernement dit vouloir disponibiliser d’ici l’année prochaine, près de 30 millions de dollars, afin de lancer les opérations de la cartographie sur l’ensemble du territoire national.
“Nous avons aussi évalué les coûts que nous allons engager d’ici la fin de l’année. Nous n’avons pas encore les 100 % de fonds, mais nous voulons, avec la détermination du gouvernement, mettre déjà en avant ce qui est disponible aujourd’hui et prévoir d’ici juin de l’année prochaine, les activités que nous allons pouvoir réaliser. Ce qui nous permet aussi, d’embarquer avec nous, les partenaires qui sont là : l’UNFPA et tous les partenaires internationaux qui attendent avec impatience de nous accompagner. Mais alors, afin de lancer les opérations de la cartographie sur l’ensemble du territoire national, 30 millions de dollars sont à disponibiliser d’ici l’année prochaine”, a-t-il fait savoir.https://intercongomedia.net/tete-a-tete-entre-le-vpm-guylain-nyembo-et-lunfpa-autour-du-recensement-general-de-la-population-et-de-lhabitat/
Mutualiser les efforts pour minimiser les coûts
Finalement, la République est bien engagée à réaliser ce deuxième recensement général de sa population. Dans ses stratégies, il lui faut mutualiser les efforts pour minimiser les coûts, ont décidé les membres de la commission.
“Nous optons pour le réalisme aussi. Travailler sur la question de la mutualisation pour diminuer les coûts, avec des ministères comme celui de l’Éducation nationale et celui de la Santé, parce qu’il y a aussi des opérations d’identification qui s’y font. Au niveau du ministère de l’Intérieur aussi, la même chose avec l’ONIP qui travaille sur l’identification”.
Aujourd’hui en Rdc, pour parler du nombre d’habitants, il faut toujours faire des estimations. Certains parlent de plus de 80 millions d’habitants ; d’autres, de plus de 100 millions, et d’autres encore, de plus de 120 millions d’habitants. Or, pour une meilleure planification des actions en faveur du développement, le gouvernement et ses partenaires au développement, ont besoin des données fiables et actualisées qui renseignent sur les effectifs de la population, leur situation économique et sociale…jusqu’au niveau des entités territoriales décentralisées les plus reculées.
Contrairement au recensement de 1984 sous le régime du maréchal Mobutu, (Manuel), cette fois-ci, l’ensemble du processus sera presque intégralement numérique. La Première ministre, présidente de la CNR et son équipe qui misent sur la mutualisation des forces, sont bien déterminées à mener ce projet, jusqu’au bout.https://intercongomedia.net/planification-et-demographie-coup-denvoi-des-travaux-delaboration-de-la-politique-nationale-de-population-en-rdc/

